On va toujours trop avec les gens qui vont nulle part _ Falardeau Cineaste Québecois

Publié le 1 novembre 2024 à 11:33

Il arrive un moment dans la vie où l’on réalise qu’avancer pour le simple plaisir de ne pas rester immobile n’a rien de glorieux. Souvent, par peur de la solitude ou par fidélité à de vieilles relations, nous nous retrouvons à poursuivre des chemins qui ne mènent nulle part, accompagnés de personnes qui, elles aussi, errent sans véritable destination. Mais ce constat n’a rien de fatal. Au contraire, il est un rappel précieux de l’importance de choisir ses compagnons de route et d’embrasser des chemins qui nous élèvent vraiment.

  1. La tentation d'aller « trop loin » : un piège subtil

Aller « trop loin », c’est parfois faire des efforts démesurés pour maintenir des relations qui n’ont plus de sens. Ces relations, bien qu’ancrées dans le passé ou construites sur des moments de complicité, peuvent devenir un fardeau quand elles ne servent plus notre évolution personnelle. Elles nous lient à des habitudes de pensée, à des schémas d’interaction qui nous retiennent plutôt que de nous pousser vers le meilleur de nous-mêmes.

Cette tentation de s’accrocher, de persévérer dans l’effort, est en réalité un piège. Elle est souvent le reflet de la peur de l’abandon, de la peur de l’inconnu ou même d’un besoin de validation. On investit un temps précieux, une énergie inestimable, pour des relations ou des situations qui, au bout du compte, ne nous apportent ni satisfaction profonde ni épanouissement.

  1. Les signes que vous avancez sans direction

Les signes sont souvent subtils, mais avec un peu d’attention, on peut les repérer. L’épuisement émotionnel qui nous habite après chaque interaction, la sensation de stagnation ou l’impression d’avoir renoncé à nos rêves pour des compagnons de route hésitants. Quand ces signes apparaissent, il est temps de s’interroger : où allons-nous vraiment ?

Avancer avec des gens « qui vont nulle part », c’est souvent ressentir un manque d’inspiration, une absence d’encouragement. Ce sont des relations où les aspirations ne se rencontrent plus, où le soutien semble manquer, et où le dialogue sur les choses profondes s’étiole. Ces personnes ne sont pas « mauvaises », bien sûr ; elles sont simplement à un stade de leur vie où elles ne partagent pas la même énergie, le même dynamisme, ni les mêmes aspirations que nous.

  1. Oser s'arrêter : une décision courageuse

Le plus grand courage réside souvent dans la capacité à s’arrêter. Cela ne veut pas dire abandonner les autres, mais bien rediriger notre énergie vers des projets, des relations et des objectifs qui résonnent avec notre cœur. Décider de faire marche arrière, ou de s’orienter vers une nouvelle voie, est une preuve de respect envers soi-même et envers ceux que nous laissons derrière.

S’arrêter, c’est aussi créer de l’espace pour accueillir de nouvelles opportunités, pour attirer des gens qui marchent au même rythme que nous. Ces personnes, bien que peu nombreuses, nous enrichissent, nous défient et, par leur simple présence, nous encouragent à aller plus loin sans jamais ressentir que nous « allons trop loin ».

  1. Le choix des compagnons de route : une alchimie essentielle

S’entourer de personnes qui nourrissent notre parcours, c’est faire preuve de discernement. Ces compagnons partagent une vision, une passion ou, du moins, une envie sincère d’avancer. Ensemble, on se soutient dans les moments difficiles et on célèbre les réussites, même les plus modestes. Choisir ces personnes, c’est aussi décider de cheminer aux côtés de ceux qui nous inspirent, de ceux dont la force d’âme et la générosité éclairent notre propre chemin.

Les bons compagnons de route sont rares, mais précieux. Ils sont comme des phares qui illuminent notre horizon et, même si parfois ils s’éloignent ou prennent des chemins différents, ils laissent en nous un héritage de sagesse et de gratitude.

  1. Transformer l’errance en élan

Cette réflexion n’est pas une incitation à l’isolement ou au rejet des autres. C’est une invitation à voir les relations différemment, à se poser la question : « Cette personne m’aide-t-elle à devenir qui je suis vraiment ? ». Et de manière tout aussi essentielle : « Lui est-il bénéfique de cheminer avec moi ? ». Transformer l’errance en élan, c’est se donner la liberté de choisir des relations qui élèvent, inspirent et encouragent, tout en permettant aux autres de trouver eux aussi leur propre direction.

Au bout du compte, avancer n’a de sens que si l’on se sent aligné, porté par des liens profonds et sincères. En cessant d’aller trop loin avec ceux qui vont nulle part, on cesse de s’égarer, et l’on crée l’espace pour que des relations authentiques, des projets inspirants et des expériences enrichissantes prennent racine. C’est en forgeant cette voie, avec discernement et bienveillance, que l’on trouve notre véritable place et que l’on inspire les autres à trouver la leur.

Le chemin de la liberté

La liberté réside dans la capacité de choisir avec qui et vers où nous allons. S’entourer de personnes qui nous ressemblent, non pas par leurs goûts ou leurs expériences, mais par leur désir de grandir et de donner un sens à leur vie, transforme chaque pas en un acte d’amour et de confiance en la vie. Ainsi, le chemin, aussi long ou incertain qu’il puisse être, devient une aventure partagée qui enrichit tous ceux qui y participent.

 

Merci pour vos commentaires !

 

Giulio Fioravanti

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.