Le commerce de la Spiritualité : Quand le Bien-être devient une marchandise

Publié le 8 août 2024 à 11:11

Dans notre société contemporaine, on assiste à une véritable explosion de coachs, de programmes et de méthodes visant à améliorer notre bien-être physique, mental et spirituel. Chaque jour, de nouveaux professionnels émergent, promettant de nous aider à atteindre un état de plénitude et de bonheur complet. Est-ce vraiment ce qui se passe dans notre société ? Il est indéniable que ce phénomène répond à une demande croissante de sens et de réconfort dans un monde en perpétuel changement et souvent stressant.

 

Je suis certain que parmi ces nouveaux coachs et ces nouvelles vocations, nombreux sont celles et ceux qui sont sincères dans leurs intentions et animés par une véritable passion de vie. Ils cherchent à apporter des solutions et à guider les autres vers une meilleure version d’eux-mêmes. Cependant, il est crucial de reconnaître que cette sincérité et cette passion peuvent parfois être éclipsées par des intérêts moins nobles.

 

Nous vivons dans une époque où la quête de spiritualité et de bien-être est devenue un marché lucratif. Ce marché, où l’on trouve de tout et de rien, exploite sans scrupules la vulnérabilité de ceux qui souffrent et cherchent désespérément une issue à leur mal-être.

 

Ces « maîtres » autoproclamés, gourous de pacotille, pas toujours mal intentionnés, mais qui cherchent une occupation professionnelle et autres charlatans, n’ont qu’un seul objectif : remplir leurs poches. Ils profitent de la souffrance humaine, générant des centaines de milliers de dollars sans offrir de véritable solution. Leur discours est habilement conçu pour exploiter notre douleur et notre quête de réconfort dans un monde dominé par la peur, la compétition et la quête incessante de reconnaissance.

 

Nous vivons dans une société où réussir signifie être en haut de l’échelle, accumuler des biens matériels, obtenir la reconnaissance et surpasser les autres. Cette course effrénée nous éloigne de l’essentiel : le bien-être de soi-même et des autres. Nous avons créé des classes sociales, des distinctions de pouvoir, une lutte pour la performance, où convaincre l’autre d’acheter notre produit est perçu comme une victoire. Cette dynamique est le reflet d’une conscience primaire, obsédée par la domination et la compétition.

 

Pourtant, l’humanité doit être unie dans le grand TOUT. Chacun de nous doit aider l’autre à être heureux, à simplement vivre dans l’amour et l’affection, indépendamment de toute notion de classe sociale ou de richesse. Depuis la nuit des temps, notre société s’est bâtie sur ces différences, alimentant une performance et une motivation pour être au-dessus des autres. Cette lutte constante est une réaction primaire, où la conscience supérieure est mise de côté au profit d’un instinct de survie et de compétition. C'est un éternel recommencement ! Aucune révolution n'a changé ce paradigme. Pourquoi ?

 

Tout simplement parce que la conscience qui n'a pas de mémoire, qui manque de volonté et qui est paresseuse n'a pas plus de force qu'un petit pois face à l'inconscience qui a la puissance de la planète Terre. Que peut faire un petit pois face à la planète Terre ? Pas grand-chose. Regardez autour de vous dans notre monde "civilisé" les aberrations et la souffrance que nous voyons. Imaginez toutes celles que nous ne voyons pas et celles que nous n'imaginons même pas !

 

Pourquoi ? L'inconscient qui nous guide à 99,999999 % a trois priorités : la survie, la réparation et la prolongation de l'espèce. C'est tout ! Le bonheur, la paix, la fraternité, la compassion, la joie… Nada !

 

La conscience humaine, souvent perçue comme une lueur vacillante dans l'obscurité, est bien faible face à l'immense pouvoir de l'inconscient collectif. Cet inconscient, enraciné profondément dans notre psyché, dicte la plupart de nos actions et réactions, sans que nous en soyons pleinement conscients. Il est comme une force invisible, omniprésente, qui régit nos vies avec une puissance comparable à celle de la planète Terre.

 

La conscience, cette petite voix intérieure, est continuellement sans mémoire, oublieuse des leçons du passé. Elle manque de volonté, de cette force motrice nécessaire pour imposer des changements significatifs. Pire encore, elle est paresseuse, réticente à sortir de sa zone de confort pour affronter les vérités inconfortables. Face à l'inconscience, qui opère avec une détermination implacable pour assurer notre survie, réparer ce qui est cassé et prolonger l'espèce, la conscience est comme un petit pois face à une montagne. Que peut faire un petit pois face à une montagne ? Pas grand-chose.

 

Regardez autour de vous. Dans notre monde "civilisé", les aberrations et la souffrance abondent. Nous sommes entourés de violence, de misère, d'injustice. Ces souffrances visibles ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Pensez à toutes les douleurs cachées, à celles que nous ne voyons pas, à celles que nous n'imaginons même pas. Elles existent et elles sont innombrables.

 

Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que notre inconscient, qui nous guide à 99,999999 %, est motivé par des instincts primaires : la survie, la réparation des dommages et la prolongation de l'espèce. Ces priorités sont essentielles à notre existence, mais elles laissent peu de place aux aspirations plus élevées comme le bonheur, la paix, la fraternité, la compassion et la joie. Ces valeurs ne figurent pas dans le programme de l'inconscient. Elles sont reléguées au second plan, souvent ignorées dans notre course effrénée pour survivre et prospérer dans un monde hostile.

 

La vraie spiritualité n’a rien à voir avec ce monde. Une conscience supérieure doit nous rapprocher du beau, du bon, du bien et du Divin. Elle doit nous faire comprendre que nous sommes tous unis, partie intégrante d’un tout, d’un corps entier. L’humanité, bien sûr, mais aussi tout ce qui nous entoure : plantes, animaux, pierres, le moindre atome. La prise de conscience de cette unité doit nous amener à embrasser le bien, le beau, le Divin et l’amour, créant ainsi un monde dans lequel règne l’harmonie, un véritable paradis sur terre.

 

Cessons de consommer de la spiritualité comme un produit de marketing. La spiritualité est gratuite. Elle est dans l’air que nous respirons, dans la nature, dans le soleil, dans les étoiles, et surtout dans notre cœur. Elle ne peut être achetée ni vendue. Elle ne peut être trouvée à l’extérieur de nous-mêmes, car elle vit déjà en nous.

 

Nous sommes déjà spirituels, déjà complets, déjà éclairés. Arrêtons de jouer le jeu de la spiritualité consumériste et embrassons la vérité de notre propre être. Soyons honnêtes avec nous-mêmes, revenons à l’essentiel, et retrouvons notre véritable paix intérieure dans la reconnaissance de notre unité fondamentale avec tout ce qui est.

 

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