Pouvoirs façonnés depuis des millénaires par des stratèges de la peur, programmes de masse qui redessinent nos vies pixel après pixel, esclavage moderne relooké en confort numérique, censure rampante jusque dans l’architecture de nos rêves : voilà le décor que chacun peut désormais identifier. Les plus téméraires y superposent parfois un scénario plus vaste : invasion extraterrestre, dynasties reptiliennes, État profond tissant sa toile depuis des millénaires. Possible ? Sans doute. Quand on mesure l’ampleur des brèches de notre conscience collective, tout devient envisageable ; mais ce théâtre de marionnettes à ciel ouvert n’est encore qu’un rideau, pas le cœur du labyrinthe.
Pourtant, la pire intoxication ne vient pas de là. La plus pernicieuse se glisse dans le miel de l’espérance, lorsqu’on nous murmure que « l’aube dorée d’une nouvelle ère » est déjà levée, qu’il suffit d’aimer, de liker une phrase lumineuse, de réciter une mantra-story sur fond pastel pour que la Paix et la Fraternité règnent enfin. Cette prophétie en sucre glace n’est pas innocente : elle sert d’anesthésiant collectif. Elle détourne les consciences de la véritable guerre d’influence qui se joue dans l’ombre depuis des siècles, guerre menée par ceux qui connaissent la mécanique subtile des plans invisibles et la science froide du conditionnement de masse.
Il n’y a rien de nouveau sous le Soleil. Dans les années soixante, les enfants-fleurs proclamaient l’avènement d’un monde d’amour inconditionnel. On sait comment l’histoire s’est refermée : explosion technologique, concentration du pouvoir médiatique, naissance de colosses numériques qui transforment chaque geste en donnée, chaque émotion en marchandise, chaque opinion en cible publicitaire. Les oriflammes arc-en-ciel se sont muées en logos bleus et rouges, et la contre-culture d’hier est devenue la culture-écran qui nous surveille aujourd’hui. La naïveté paye toujours comptant ; ceux qui l’entretiennent aux quatre vents encaissent le dividende.
Je parle ici avec la colère tranquille d’un chercheur qui, depuis cinquante ans, fréquente les arcanes de l’invisible et de la haute magie employée par ceux qui nous contrôlent.
Avez-vous déjà exploré et expérimentés pendant plusieurs années ces enseignements ? Je pourrais en citer bien plus, en voici quelques uns :
Dès l’Antiquité, la haute magie se confond avec la raison d’État : en Égypte, les grands prêtres d’Amon dictent au pharaon les jours fastes pour la guerre ; à Babylone, les astrologues-mages interprètent les tablettes célestes avant chaque décision royale ; dans la Rome tardive, les pontifes savent que « qui tient les augures » gouverne l’Empire. Cette filiation se prolonge chez John Dee, espion signé « 007 » qui murmure à l’oreille d’Élisabeth Iʳᵉ qu’un empire maritime obéit d’abord aux anges énochiens, ou chez Heinrich Cornelius Agrippa, dont De occulta philosophia circule dans le cabinet de Charles Quint tandis qu’il conseille Marguerite d’Autriche.
Au tournant du XXᵉ siècle, Éliphas Lévi forme l’ésotérisme français fréquenté par des députés bonapartistes ; Papus initie officiers du tsar Nicolas II au martinisme ; S. L. MacGregor Mathers reçoit dans sa Golden Dawn des aristocrates britanniques futurs membres du War Office. Mais c’est Aleister Crowley qui imprime le sceau le plus spectaculaire : collaborateur officieux du MI5, il fournit à Winston Churchill le « V » magique (tiré du pentacle de Salomon) pour galvaniser l’opinion en 1941, rédige des rapports sur la propagande nazie et suggère même des rituels psychologiques pour renforcer la ténacité anglaise. Plus tard, ses notes circulent chez certains stratèges de la CIA fascinés par la « magick of influence ».
Ainsi, de la salle du trône aux bunkers modernes, les souverains et états-majors ont toujours gardé, à portée de main, un mage capable de lire l’invisible et de plier l’opinion ; seuls changent les uniformes, jamais la quête du pouvoir occulte qui les inspire
Et bien d’autres.
La scène publique n’est qu’un théâtre d’ombres chinoises, tandis que les véritables stratèges, ces « mages » modernes, désormais interconnectés comme un esprit-ruche, œuvrent en coulisse à sculpter nos croyances. Ils agrègent rituels occultes anciens, neurosciences, mégadonnées et ingénierie sociale pour nourrir un égrégore planétaire qui capte notre attention, notre peur et jusqu’à nos rêves.
En continuant par décortiquer les axiomes des neurosciences, jour après jour, je tente de comprendre ce pont fragile entre les sagesses millénaires et l’épigénétique moderne. J’ai appris auprès de maîtres discrets que l’énergie suit la conscience, que les rituels authentiques sculptent le réel, et que le moindre défaut d’attention ouvre la porte aux prédateurs de l’âme. Les architectes de l’ombre, eux, le savent depuis toujours. Ils consacrent des décennies à raffiner une praxis occulte capable de dissoudre toute résistance naissante. Pendant ce temps, des foules bien intentionnées répètent en chœur que « la planète s’aligne », que « les vibrations montent », et se félicitent d’avoir déjà gagné la partie. Quelle arrogance docile ! Comme si l’on pouvait renverser un empire méticuleusement structuré en déposant trois pétales de rose sur l’autel d’Instagram.
Je ne méprise pas la soif de lumière ; elle m’habite autant qu’elle vous appelle. Mais la lumière véritable n’est pas un baume tiède : c’est un feu qui consume l’illusion, un fer rouge qui cautérise l’ego et laisse une cicatrice indélébile. Qui, parmi les prophètes de papier glacé, a traversé cette brûlure ? Qui consent encore à regarder dans le miroir noir de ses propres ténèbres ? Avant de proclamer que « tout est déjà accompli », il faudrait d’abord constater lucidement l’ampleur du travail intérieur, la rigueur nécessaire pour démanteler les programmes mentaux, l’art de manier la parole créatrice sans se brûler aux braises du verbe.
Je m’adresse à vous, cœurs sincères mais endormis : ne confondez pas espoir et somnifère. Chaque like déposé sous une citation feel good nourrit l’algorithme qui vous range dans la case « croyants dociles ». Chaque prophétie de changement instantané désamorce votre volonté d’agir, de vous instruire, de méditer avec profondeur, de vous exercer à la densification de conscience jusqu’à sentir l’onde vitale battre sous vos paumes. Refusez les slogans prémâchés. Étudiez les traités hermétiques, les mises en garde de Bardon, les avertissements des mystiques qui ont sillonné la frontière entre visible et invisible. Comprenez comment un simple symbole, correctement chargé, peut orienter le cours d’une nation, comment un égrégore alimenté par des millions de partages peut devenir la cage dorée de votre prochain cycle d’incarnation.
Je ne vous promets ni paradis ni cataclysme. Je vous offre un constat brut : tant que l’humanité s’abreuvera aux sources faciles de la pensée magique, elle restera proie, non créatrice. La révolution intérieure réclame un engagement total, une ascèse de chaque instant ; elle demande la précision de l’Epigénétisme, la patience de la transmutation alchimique, la ferveur humble du magnétisme qui unit le corps, le mental, le psychique et l’esprit dans une seule vibration cohérente. C’est un chantier austère, mais il est le seul capable d’édifier cette citadelle intérieure où même les manipulations les plus raffinées se heurtent à un roc inébranlable.
Alors, choisissons. Restons-nous dans la catatonie numérique, berçant notre angoisse à coups de mantras dessert ? Ou prenons-nous la responsabilité de nous éveiller pour de bon, les mains couvertes de la terre qu’il faudra retourner, le regard fixe sur l’abîme qu’il faudra traverser, le cœur incandescent d’une compassion incorruptible ? Le temps n’est plus aux illusions consolatrices, il est à l’artisanat consciencieux de l’âme. Celui qui persévère dans cette voie découvrira que la paix promise n’est pas un cadeau tombé du ciel, mais la conséquence inéluctable d’un travail invisible, tissé fil par fil dans la chair du réel.
Qu’on me taxe de pessimisme si l’on veut ; je saisis simplement la gravité de l’enjeu. J’ai vu trop de pseudo-lumières s’éteindre au premier souffle d’adversité pour me contenter de mots miellés. Je préfère secouer, réveiller, et, oui, perdre quelques lecteurs en route plutôt que d’entretenir la léthargie. À ceux qui restent, je tends la main : non pas une main qui flatte, mais une main qui tire vers le haut, qui exige l’effort, qui rappelle que l’obscurité est aussi précieuse que l’aurore, car c’est en elle que germe la vraie clarté. Puissions-nous enfin quitter le dortoir des âmes naïves et marcher, conscients, résolus, vers cette zone exigeante où la liberté intérieure ne se négocie plus, mais se conquiert.
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- Préparez-vous : carnet, silence, et cœur ouvert. Nous pratiquerons un rituel de densification de conscience, suivie d’un échange stratégique sur la manière de résister aux programmes d’endormissement collectif et de bâtir notre citadelle intérieure.
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