Un constat sans illusion

Publié le 9 août 2024 à 14:08

Je suis surpris. Nous sommes nombreux à être conscients de l'existence d'un État profond qui tente de gouverner, et tout aussi nombreux à connaître ceux qui s’y opposent. Certains considèrent ces opposants comme des héros, des défenseurs de notre liberté. Mais je vois les choses différemment.

 

Quand je regarde l’évolution de l’humanité, ce qu’elle a été, ce qu’elle est, et ce qu’elle pourrait devenir, je ne vois que tristesse, désolation, guerre, famine et pauvreté. Depuis des milliers d’années, nous avons eu l’occasion de créer une communauté humaine fondée sur la paix, l’amour et le partage. Pourtant, nous échouons encore et encore.

 

Peut-être avons-nous été mal dirigés. Probablement qu’un groupe d’individus en est venu à la conclusion que les humains ne sont rien de plus que de l’engrais pour la Terre. Que, par nature, nous sommes guidés par des instincts primaires : la survie, la reproduction, et la domination. Dans cette perspective, n’est-il pas compréhensible qu’un groupe de personnes, constatant la futilité de notre existence, veuille nous donner une chance de vivre autrement, en exerçant un contrôle absolu sur nos actions, surtout à mesure que notre nombre croît de façon exponentielle ?

 

Partout sur cette planète, la misère, la pauvreté, la maladie et le mal-être sont omniprésents. Certains rêvent d’une élévation de conscience qui nous en sortirait. Mais n’y a-t-il pas eu, il y a des milliers d’années, ce même espoir d’élévation de conscience ? Et où cela nous a-t-il mené ? Aux guerres, aux massacres, à la famine, à la violence, à la haine, et à une ignorance qui règne en maître sur cette terre. L’ignorance triomphe partout, sauf peut-être dans ces rares communautés indigènes ou autochtones qui vivent à l’écart de la civilisation.

 

Le gouvernement profond, s’il existe, n’a plus confiance en l’humain. Et même s’il cherche à façonner un avenir pour notre espèce, cet avenir est limité par la petitesse de ce que nous sommes capables de réaliser. Ceux qui prônent la liberté, qui croient que l’humain est capable de s’autogérer, deviennent inévitablement les ennemis de ce gouvernement.

 

Mais existe-t-il un exemple, quelque part sur cette Terre, que l’on pourrait suivre pour créer un espace de paix, d’amour et de fraternité ? Je n’en connais pas. On parle souvent du Bhoutan… un État fermé qui a bien raison de se protéger de la civilisation humaine.

 

Plutôt que de critiquer et de se lamenter, pourquoi ne pas offrir d’autres exemples ?

 

J’ai moi-même tenté, il y a deux ans, de créer une communauté basée sur les valeurs de paix, d’amour, de partage, d’empathie et de compassion. J’étais convaincu que nous pouvions y arriver ensemble. Au début, nous étions 26 familles, toutes enthousiastes à l’idée : nous avions trouvé un terrain de 600 acres zoné blanc dans les hautes Laurentides avec deux lacs, dans les montagnes, avec un chemin privé de 3000 pieds de long, le rêve. J’ai investi plus de 500 heures de travail, en plus des nombreuses heures de réunions, de discussions, et de séances Zoom. Nous avions le soutien de GUNTER PAULI, le fondateur de l'économie bleue (Zéro déchet)… Nous avions aussi élaboré la possibilité de recevoir des jeunes de 14 à 22 ans en difficulté pour le montrer, une autre façon de vivre… De fournir des repas à 1 $ aux personnes seules, ou dans le besoin… d'intégrer des personnes âgées à notre activité… Nous avons même présenté le projet sur le site du Forum Mondial… et oui. Mais quand le moment est venu de passer à l’action, j’ai dû me rendre à l’évidence : tout n’était que bavardage, rêve, sans aucune volonté concrète d’agir. Maquette ici 

 

Lorsque j’ai demandé une somme modeste de 67,50 $ par personne pour constituer l’entité nécessaire, j’ai reçu des réponses comme « Ah bon, il faut payer maintenant ? » ou « Pourquoi devrais-je payer cela ? ». Notre mentor, un homme brillant, respecté pour ses projets d’envergure, m’a dit une phrase qui m’a profondément marqué : « Giulio, dès le début, je voyais que tu étais le seul véritablement animé par ce projet. » Les autres n’étaient que des suiveurs, des rêveurs, espérant que tu ferais tout le travail et qu’ils en récolteraient les bénéfices. Mais c’est impossible de monter un tel projet avec de telles personnes. » Ce fut une déception amère, mais aussi un constat lucide.

 

Il en va de même dans notre société. Il est facile de critiquer le gouvernement profond qui veut nous diriger, mais que faisons-nous, concrètement, pour prouver qu’ils ont tort ? Il y a peut-être un désir de pouvoir et de contrôle, oui, mais peut-être aussi une volonté d’assurer la survie de l’humanité, malgré toutes ses erreurs, vanités et incohérences. Je me pose la question.

 

Notre société n’est pas fondée sur des valeurs d’amour, de partage, de compassion, d’empathie ou de fraternité. Non, elle est construite sur le gain, le profit et la pyramide sociale, où chacun aspire à être au sommet. Je viens de voir une annonce qui résume parfaitement notre monde : « Devenez coach en psychologie pour 79 euros. » De qui se moque-t-on ? Comment peut-on prétendre former un Coach en psychologie pour 79 euros ? Ce n’est pas aux personnes qui achètent cette formation que j’en veux, mais à ceux qui vendent ces faux rêves, uniquement pour le profit matériel.

 

Alors oui, je m’oppose à l’état profond, mais je me dis aussi qu’ils ont probablement raison en regardant comment se comporte notre humanité. C'est trop facile de reporter notre responsabilité sur « l'autre ». Les humains ne sont pas prêts à s’autogérer, à s’aimer, à partager, à faire preuve d’empathie ou de compassion. Comme le disait un de mes mentors : « Les humains sont des bœufs. » Cette phrase m’a choqué au début. J’étais jeune, à peine 35 ans, et je trouvais cela insultant, indigne de lui. Mais après quelques années, j’ai fini par comprendre. Lors d’une conversation, je lui ai fait remarquer, après une dizaine d'années, que je comprenais ce qu’il voulait dire. Sa réponse m’a de nouveau surpris : « Des bœufs ? Non, les humains ne sont que de l’engrais pour la terre, c’est tout. »

 

Au début, je ne comprenais pas. Puis, en observant la planète, j’ai saisi son allusion. Sommes-nous ici pour embellir l’univers, pour protéger notre environnement, pour aimer notre terre, pour servir la nature plutôt que de la croire à notre service ? Sommes-nous là pour améliorer le sort des pauvres, pour aider ceux qui souffrent, pour être proches de ceux qui ont besoin de soutien ? Oui, sans doute y a-t-il quelques individus qui le font. Mais la majorité est égoïste, méchante, insensible à la misère du monde. Finalement, à quoi servent ces gens, si ce n’est à nourrir la terre une fois morts ?

 

L'humanité a aujourd'hui la possibilité de combler son ignorance grâce à son génie créateur. Regardez Internet et toute la connaissance à laquelle nous avons accès. Qu'est-ce qui domine l'intérêt des humains : Il suffit de jeter un coup d'œil à tak tic ou encore aux réseaux sociaux… que de la vaste superficialité… pour ne pas dire de la vaste ignorance, quel gâchis. Et c'est avec tout cela que nous allons changer le monde ?

 

Nous avons le choix et nous sommes responsables de nos choix

et de leurs impacts sur notre vie, celle des autres et de l'humanité tout entière. 

Il ne suffit pas d'être d'accord avec cette phrase pour nous convaincre que nous agissons comme cela.

 

Voilà où j’en suis aujourd’hui. Ces combats que je vois partout ne sont que la continuité de la stupidité humaine, de sa vanité, de son ignorance. Triste constat, n’est-ce pas ? Nous sommes des humains des deux bords ! 

 

Alors, je continue ma vie de colibri. Je fais ma part pour éteindre l’incendie, celui qui pourrait mener à l’extinction de l’humanité si nous ne réagissons pas ensemble. Si nous n’arrivons pas à créer l’harmonie, la paix, la joie et l’amour en nous, autour de nous, et au-delà de nous, alors notre espèce disparaîtra. Et ce ne sera peut-être pas plus mal pour la Terre, qui a d’autres ressources que nous. Nous ne sommes pas la finalité de la Création.

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Commentaires

Djenadi
il y a 2 mois

Je suis tout à fait d’accord avec toi, On continue notre vie, comme le colibri.

MESDAGH
il y a 2 mois

Depuis sa création, l'humain a bénéficié de toutes les Connaissances Universelles mais à chaque fois, ces dons et pouvoirs, ils les ont utilisés à mauvais escient, raison pour laquelle Les Atlantes ont disparus tout comme d'autres civilisations après, nos suivons cet énorme karma mais nous pouvons aussi tout faire basculer en positif si nous nous réapproprions ces mêmes pouvoirs dans la Foi, l'Amour, quoi qu'il arrive, lis "Récits d'un voyageur de l'Astral" de Anne et Daniel Meurois-Givaudan, tout est écrit, tout est là... Iln'y a plus qu'à.... Moi, je t'aurai suivi ;) <3

Louise
il y a 2 mois

Bonjour Giulio ... c'est très difficile de rester au-dessus de la mêlée et continuer à faire confiance dans cette partie de l'humanité qui vit dans le déni et préfère le confort du mensonge ... Je comprends tout ce que tu vis, je le vis aussi ... Je me parle beaucoup chaque jour pour surmonter parfois la colère, le découragenent, le ras-le-bol ... Je Suis dans la mouvance pour un monde meilleur depuis + de 50 ans à démontrer enseigner informer ... Je me sens fatiguée ... alors, je me recentre, je reviens à MOI , à mon âme qui contient aussi tout l'univers et je m'occupe de continuer à prendre de l,expansion et connexion sprituelle tout en faisant de mon mieux, avec une distance de + en + grande avec le monde 3D ... Avec toi ... Continuons... Au plaisir de se rencontrer un de ces beaux jours . Louise Élie

Sylvie St Lautent
il y a 2 mois

Aujourd’hui , j’ai pris le temps de lire cet écrit et oui cela m’a ramené il y a quelques années et c’est à partir de ce moment où j’ai eu moi aussi une prise de conscience et j’avoue que cela m’a fait prendre un tournant dans ma vie. Aujourd’hui je peux dire que j’ai appliqué un changement majeur dans mes décisions journalières.Je vis au jour le jour, j’apporte de l’entraide à ma famille ,j’ai décidé de me couper de l’attitude comportementale d’une société sans but tel que j’aimerais qu’elle soit, on est loin du tous pour un et un pour tous.Donc ma décision fut de m’organiser un p’tit paradis où je me sens beaucoup mieux, je n’ai plus d’attente. C’est terminé. Je prie et je mange pour glorifier ce qui est mon paradis.